Pourquoi et comment lutter contre la tentation

Conférence Spi&Spi - Père Pierre-Marie

Le temps de carême est par définition un temps de combat spirituel.
À partir du récit de la tentation du Christ, nous pouvons découvrir ce qu’elle est, en modifier notre idée si cela est nécessaire, et trouver les moyens de nous en défendre. Nous pouvons ainsi nous mettre à l’école du Christ et revisiter notre vie pour la rendre conforme à l’Évangile. N’ayons pas peur d’adopter une attitude de remise en cause personnelle.

Père Pierre-Marie

Dans cette conférence, Père Pierre-Marie nous décrit ce qu’est la tentation, thème qui nous porte tout au long du Carême. Nous pouvons alors nous demander :

Pourquoi et comment lutter contre la tentation ?

A partir du récit de la tentation du Christ, nous pouvons découvrir ce qu’elle est, en modifier notre idée si cela est nécessaire, et trouver les moyens de nous en défendre. Le temps de carême est par définition un temps de combat spirituel. Nous pouvons ainsi nous mettre à l’école du Christ et revisiter notre vie pour la rendre conforme à l’Évangile. N’ayons pas peur d’adopter une attitude de relise en cause personnelle.

Le texte biblique offre des pistes de méditation concernant la dimension de combat intérieur.
Relisons donc ensemble le passage de Saint Luc qui relate la tentation de Jésus au désert :

Jésus, rempli de l’Esprit-Saint, quitta les bords du Jourdain. Il fut conduit par l’Esprit à travers le désert où pendant quarante jours il fut mis à l’épreuve par le démon. Il ne mangea rien pendant ces jours-là, et quand ce temps fut écoulé, il eut faim.
— Le démon lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. »
— Jésus lui répondit : « Ce n’est pas seulement de pain que l’Homme doit vivre ».
Le démon alors l’emmena plus haut, et lui fit voir d’un seul regard tous les royaumes de la Terre. Il lui dit :
— « Je te donnerai tous ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m’appartient, et je les donne à qui je veux. Toi, donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. »
— Jésus lui répondit : « Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c’est Lui seul que tu adoreras.
Puis, le démon le conduisit à Jérusalem. Il le plaça au sommet du Temple, et il lui dit :
— « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit : « Il donnera pour toi à ses anges l’ordre de te garder » et encore « ils te porteront sur leurs mains de peur que ton pied ne heurte une pierre. » ».
— Jésus répondit : « Il est dit : « Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. » »

Ayant épuisé toutes les formes de tentation, le démon s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé.

Cette version de l’Évangile entre dans tous les détails. Une autre version, celle de Saint Marc, est plus synthétique. Ces deux textes nomment tous deux les trois grand types de faux bonheurs.

Notons que cet épisode de la vie de Jésus a lieu juste après son baptême. Jésus est conduit par l’Esprit-Saint dans le désert pour y mener une épreuve, un combat. Ces mots se disent « agonie » en grec. L’Agonie du Christ, et il y est fait allusion à la fin du texte, c’est le grand combat intérieur qu’Il aura à livrer. Il faut donc accueillir ces temps de désert pendant lequel nous sommes conduits par l’Esprit Saint qui nous parle intérieurement et nous conduit dans ce désert, dans ce lieu de la tentation et qui aussi celui de la révélation de Dieu.

Car, c’est Dieu lui-même qui se révèle à nous. A son contact, nous pouvons rentrer en nous même et relire comment nous vivons à la suite du Christ, en particulier en faisant silence. Le désert n’est-il pas tout autant le lieu de la solitude que celui du silence ?

Quelle est la part de solitude, quelle est la part de silence dans nos vies ? Beaucoup de choses nous poussent à fuir solitude et silence, et ainsi cette révélation des combats que nous avons à livrer. Fuite des révélations du Saint-Esprit… Quels sont donc les moyens que nous allons prendre en ce temps de Carême pour ne pas nous fuir intérieurement, pour nous mettre sous la conduite du Saint-Esprit.

Le chiffre quarante dans la Bible

Quarante jours de déluge avec Noé,
Quarante ans dans le désert pour le peuple Hébreu… Dans langage biblique, ce chiffre quarante évoque en premier lieu le nombre de semaines de gestation nécessaires à la naissance d’un être humain, le temps qu’il faut pour donner la vie à un enfant. Quarante années, quarante semaines, quarante jours pour naître de nouveau… L’idée qui nous est donnée est que je rentre dans le combat spirituel pour renaître intérieurement, pour revisiter les recoins de mon âme qui font un pacte avec des choix de mort, qui m’empêchent d’être dans la liberté des enfants de Dieu.

Des complicités avec le mal ?

Ne nous trouvons-pas bien dans les ténèbres, parfois ? Jésus le dit lui même : « Ils préfèrent les ténèbres, car ils ont peur de la lumière ». Dans certains cas, nous pouvons avoir peur nous aussi de ce que le Seigneur va nous demander, et nous cacher soit dans l’étourdissement, soit dans l’activisme pour ne pas rentrer en soi même.
Le premier combat est de découvrir quelle est la tentation qui nous guette. Le premier moyen de ne pas en avoir n’est-il pas de céder à toutes, croyons-nous parfois ? le meilleur moyen de ne plus avoir de combat, c’est certes de ne pas les livrer ! Vivre dans la superficialité est donc une parade…

Oui, ce choix de Dieu pour notre vie n’est facile pour personne. Nous ne sommes dans le face à face, mais dans la dimension de la Foi, celle de la confiance, envers et contre toutes les embûches qui peuvent surgir sur notre route sur cette nouvelle voie… mais, une fois goûtées cette profondeur et cette intériorité, il n’y a pas d’envie de revenir en arrière.

Première tentation : l’emprise de la chair

La définition de la tentation réside surtout dans l’imagination, car, n’oublions pas que derrière chaque tentation, il y a la volonté d’être heureux. Sauf que la réponse à cette volonté est invariablement la déception, la constatation d’être arrivé à un faux bonheur. On peut aussi la nommer l’envie, contre laquelle la première façon de lutter est de remercier le Seigneur, lui rendre grâce pour ce que nous avons reçu. Je n’ai donc pas à rentrer dans la comparaison, dans la convoitise. Envier ceux qui n’ont pas choisi de suivre le Christ, avec cette question : « Ne serais-je pas plus heureux d’y renoncer ? », voici le premier combat. Or, quand nous avons découvert le Seigneur, nous éprouvons une sorte de brûlure intérieure, qui nous donne une exigence, une autre façon de vivre nos rapports aux autres et aux choses, grâce à la lumière de la Foi.

La conversion est une aventure de chaque jour. Certaines grandes conversions sont spectaculaires, mais, en réalité, c’est une aventure qui s’inscrit dans notre quotidien : se tourner vers le Seigneur et abandonner ses idoles, chaque jour.

Qu’est-ce qu’une idole ? c’est quelque chose de fini duquel nous attendons quelque chose d’infini. La tentation serait de demander aux choses matérielles de combler notre besoin spirituel.

Seigneur, mon cœur n’a d’autre repos tant qu’il ne demeure en Toi
Saint Augustin

Reprenons la parabole de l’homme qui, satisfait d’avoir accumulé une grande récolte, la mettait en réserve pour se reposer. Le Seigneur lui fait comprendre que s’il perd la vie, ces récoltes ne lui seront d’aucune aide, car la vie n’a pas de prix. Son péché n’est pas d’avoir récolté beaucoup de grains, mais d’avoir privilégié le repos de son âme, le contraire de la vigilance qui nous est nécessaire, et que nous évoquerons plus tard dans cette conférence.

Tout est fait pour nous distraire de nous même, rien n’est fait pour nous rendre plus intérieurs… L’intériorité est finalement un combat, un choix.

L’envie est en rapport avec le plaisir lié au corps : la boisson, la nourriture, la sexualité, qui sont en nous des plaisirs très prégnants. Non pas qu’ils soient mauvais en soi, mais pour quelle finalité, vers quoi vais-je les orienter ? si c’est pour se maintenir en vie, pour transmettre l’amour, quelle belle finalité ! Si, en revanche, le plaisir en lui-même est la finalité, un but en soi (pensons à la publicité en général, qui joue beaucoup sur le plaisir et sur l’impulsivité),

L’orgueil de la Chair est de demander à notre corps d’apporter des réponses spirituelles. A l’inverse, la réponse de Jésus est spirituelle, basée sur la parole de Dieu : « Ce n’est pas seulement de pain que l’Homme doit vivre ».

Le signe qui peut nous alerter est de ne pas se sentir libre, que le plaisir nous mène vers là où l’on ne voudrait pas aller. Alors, reprenons la Parole de Dieu comme secours, car elle est efficace, et vivante.

À propos du démon

Oui, il existe ! mais il faut bien le situer. C’est un archange, Lucifer. Il porte la Lumière, le reflet de la Lumière de Dieu, et s’est un jour enfermé dans sa propre contemplation, une forme d’orgueil, qui le conduit à voir Dieu comme une menace (on le voit dans l’Apocalypse). Nous ne croyons pas à un dieu du bien face à un dieu du mal , comme les Manichéens du temps de Saint Augustin : le démon n’est pas le dieu du mal tout simplement parce qu’il n’est pas Dieu. Il est une créature, et même s’il nous tente, il n’aura pas le dernier mot. Il nous montre des fausses pistes, des faux bonheurs, mais en les présentant sous l’aspect du bien. Le philosophe Pascal dit : « Même l’homme qui va se pendre recherche son bonheur ! ». Cette recherche de bonheur est belle et vitale, mais elle nous emmène parfois droit dans le mur.

Deuxième tentation : la richesse, l’orgueil du pouvoir

Regardez le mensonge du démon : « D’un seul regard, il lui fit voir tous les royaumes de la Terre et lui dit : « Je te donnerai tous ces pouvoirs et la gloire de ces royaumes car cela m’appartiennent » ». Mais, c’est faux ! la Terre appartient à Dieu ! chaque tentation porte une promesse de bonheur adossée à un mensonge…

L’orgueil du pouvoir c’est : « que ma volonté se fasse », « que ma manière de voir se réalise ». On le voit bien au travail : quelqu’un qui a goûté au pouvoir en retire une forme d’ivresse, voire de dépendance. Et dans cette lutte contre la tentation, le Seigneur nous invite tout simplement à une liberté. Si l’on se sent partir vers un penchant mauvais, vers une telle pente, demandons-nous : « Où est mon espace de liberté ? » « Vers où puis-je incliner ma liberté pour aller vers le bien ? ». La pratique du sacrement de réconciliation et une grande aide dans ce combat. Il ne suffit pas n’énoncer une liste de faits, mais de prendre conscience de là où ma liberté a été engagée : « J’avais la possibilité du choix, et je ne l’ai pas fait ». Par exemple, quelqu’un qui serait accroché à la boisson et qui a deux chemins en sortant de son travail : celui qui passe devant le bistro, et celui qui n’y passe pas. Vous comprenez bien qu’il est beaucoup plus libre au sortir de son bureau qu’une fois devant la bouteille…

Il nous faut donc découvrir nos dépendances et faire le travail de s’en libérer. Le Carême est là pour ça ; Jésus est venu pour nous libérer intérieurement. Cette liberté en Christ est faite pour nous aider à aimer. Ainsi, je ne vis pas par procuration : ce ne sont pas des éléments extérieurs qui dictent ma vie, mais, je vis par choix.

Identifions donc nos espaces de liberté. Nous savons bien que lorsque nous posons un premier pas, il en vient un deuxième, une troisième, puis un quatrième et le cinquième nous mènera vers le péché… je sais très bien que lorsque je me joints à tel groupe de personnes, nous terminerons par critiquer, même si ça ne me rend pas fondamentalement heureux. Il nous faut une vigilance intérieure, qui nous évitera de rentrer dans les occasions qui conduisent à de telles circonstances. Une vigilance qui nous engage à toutes les éviter. Même chemin avec la colère, par exemple : se connaître dans les détours imprévus de la colère, et faire un lien éventuel avec le repos qui nous aide à être plus maître de moi - et non pas hors de moi. Soyons attentifs à ne pas passer à côté de nos espaces de liberté, et à prendre en compte nos choix sans nous déresponsabiliser.

Ayons recours au sacrement de réconciliation

Dans le sacrement de la réconciliation, j’entends parfois : « Mais mon Père, tout le monde la fait… », et au lieu de dire « Je », on dit « On » : « on a volé », « on a eu des pensées impures »… mais, je ne confesse pas « On » ! dites « Je » !

« L’Église catholique possède cette grâce de la confession qui permet de fracasser la tentation contre le Christ. » Saint Benoît

Si vous en avez l’habitude, vous verrez bien que, de confession en confession, on redit souvent la même chose. Et le prêtre ne vous demande pas de faire dans l’originalité ! notre tempérament nous pousse à la paresse ? on le remet à chaque fois au Seigneur comme notre combat  : « Voilà Seigneur ce qu’il me coûte de vivre. Aujourd’hui, j’ai le désir de changer, mais donne m’en la force. » ; on fracasse la tentation contre le Christ et la grâce viendra de l’humilité, qui sera notre remède. C’est important de cultiver cette humilité, prendre les occasions de recevoir cette grâce du combat intérieur. Le combat humain va de paire avec le combat spirituel, en utilisant des armes spirituelles.

« Je te donnerai tout ce pouvoir si tu te prosternes devant moi » : voilà un bel exemple d’idolâtrie. Si certains veulent nos âmes, n’oublions pas qu’elles appartiennent à Dieu. Certes, on peut perdre son corps dans le martyre, mais, on ne peut jamais perdre ni donner son âme, ce cœur profond, ce qui est source de vie en nous, ce qui nous meut, nous fait prendre des décisions. On ne peut pas la donner : elle n’appartient qu’à Dieu.
Jésus répond : « Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c’est Lui seul que tu adoreras. » Face à cette dépendance liée au pouvoir, [[Il répond par la Parole de Dieu.

Avoir une juste appréciation de soi même, sans se faire mousser, sans en rajouter, en renonçant à toute glorification. Laissez les autres découvrir ce que vous avez fait de bien, dans un certaine forme de modestie. Le dérapage est tellement facile, car le problème de l’orgueil, c’est que l’on ne s’en rend pas compte. Dans ce cas, en choisissant avec discernement, on peut demander à une personne proche et dont on apprécie le jugement de nous aider à débusquer toute forme d’orgueil et à voir ce que l’on peut convertir en nous. C’est un premier pas vers l’humilité.

La correction fraternelle, une arme contre l’orgueil

Comme vous le savez peut-être, la Saint-Père publie chaque année un message qu’il adresse aux catholiques et à tous ceux qui veulent vivre le Carême. Cette année, il a parlé de la correction fraternelle. Il s’agit de découvrir que je suis aussi chargé de mon frère, comme il en est question dès le début de la Parole, lorsque Dieu demande à Caïn : « Qu’as-tu fait de ton frère ? ». SI je vois que l’autre va dans un chemin qui va l’enfermer, qui le conduit clairement à un malheur, et à une souffrance, ne tournons pas la tête comme le lévite qui voit l’homme blessé que le côté du chemin, mais plutôt comme le Bon Samaritain qui se préoccupe du sort de l’autre. N’avons-nous pas perdu cette habitude, comparé aux premiers temps de l’Église où l’on hésitait pas à se corriger ? nous manquons déjà de courage pour nous-même, et pour les autres aussi.

Troisième tentation : l’orgueil de l’esprit humain

« Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi d’en bas ! »

Voici la tentation première : « Vous serez comme des dieux », l’orgueil de l’esprit humain qui se prend pour source de lui-même. Cette troisième tentation est par rapport à Dieu et révèle combien l’homme peut rejeter son propre créateur. Elle est perverse car elle utilise la Parole de Dieu : « …Il donnera pour toi à ses anges l’ordre de te garder », « … ils te porteront sur leurs mains de peur que leurs pieds ne heurte une pierre » Psaume 4. Le démon connaît bien sa Bible ! mais en voici un bel exemple de mauvaise lecture…

Le sommet, le pinacle du Temple : se mettre au dessus du lieu où Dieu réside, et je n’accepte pas mon statut de créature, à commencer par toutes les fois où je renonce à la prière, cette habitude que j’ai de m’autosuffire. Alors que c’est de cette manière que l’on se met sous le regard de Dieu. Vous savez bien comme cela est difficile de trouver le moment et de faire abstraction de tout ce qui nous passe par la tête. Il faut donc commencer par se reconnaître dépendant, et de laisser Dieu agir. Ce n’est plus moi qui tiens les rennes, mais je reconnais la présence du Seigneur.

Pour prendre un exemple concret : comment réagissons-nous face aux contre-temps, aux moments où l’on dépend de quelqu’un ? si vous avez croisé des personnes avec un ego sur dimensionné, au travail par exemple, vous comprenez certainement mieux ce propos. Savons-nous accueillir notre propre fragilité ?

En conclusion

Nous avons passé en revue les trois grands types de tentations :

  • l’orgueil de la chair,
  • l’orgueil des richesses et du pouvoir,
  • l’orgueil de l’esprit humain qui se prend pour source de lui-même

Cette Parole de la Bible nous montre bien que tout se résume à ces trois traits de l’orgueil. Face à ces trois formes d’orgueil, nous avons les trois vœux de la vie religieuse :

  • vœu de chasteté
  • vœu de pauvreté
  • vœu d’obéissance qui répondent point par point à ces trois manières que nous avons de nous opposer à Dieu. Et ces conseil qu’adoptent les religieux pour leur forme de vie sont vrais pour chacun d’entre nous :
  • avec la chasteté, renoncer à avoir une emprise sur l’autre, y compris par le côté affectif
  • avec la pauvreté, renoncer au pouvoir et aux richesse qui vont avec
  • avec l’obéissance, accepter de dépendre de quelqu’un, dans la confiance.

Ainsi, le démon s’éloigne de Jésus jusqu’au moment fixé, celui de l’Agonie, lorsque Jésus aura à livrer ce grand combat d’accueillir la volonté du Père au mépris de sa propre vie. Le chemin proposé pour le Carême répond aussi aux trois formes de tentation :

  • le jeûne face à l’orgueil de la chair
  • l’aumône face à l’orgueil des richesses ,
  • la prière face à l’orgueil de l’esprit

A ce propos, le jeûne, n’est ni une performance, ni un régime amaigrissant, mais vraiment pour faire de la place à Dieu en moi. Le jeûne de nourriture creuse en nous un espace, comme la morsure du combat spirituel, il parle d’ascèse et de maîtrise de soi, sans doutes l’inverse de ce que l’on entend chaque jour. La Parole de Dieu et l’enseignement de l’Eglise nous guident par tous ces moyens pour lutter contre les tentations et traverser le désert avec Jésus.