en janvier 1896 , Thérèse rédige et met en scène une récréation pieuse autour
du sujet « la fuite en Egypte » ….. « un ange chante » :……..
Je viens chanter de la Sainte Famille
l’éclat divin qui m’attire en ces lieux
dans le désert , ce doux éclat qui brille
me charme plus que la gloire des Cieux ..
ah ! qui pourra comprendre ce mystère
parmi les siens Jésus est rejeté
il est errant, voyageur sur la terre
et nul ne sait découvrir sa beauté …
Mais si les grands méprisent votre empire
O Roi du Ciel ! astre mystérieux,
depuis longtemps plus d’un coeur vous désire
c’est vous l’espoir de tours les malheureux.
Astre divin , ô Sagesse profonde
vous répandez vos ineffables dons,
sur les petits, les pauvres de ce monde
et dans le ciel vous écrivez leurs noms.
Si vous donnez la sagesse en partage
à l’ignorant , au plus petit des coeurs
c’est que toute âme est faite à votre image
et vous venez pour sauver lies pécheurs.
Un jour viendra qu’en la même prairie
le doux agneau paîtra près du lion
et le désert votre unique patrie
plus d’une fois entendra votre nom.
O Dieu caché ! des âmes virginales
tout embrasées des flammes de l’amour
s’élanceront sur votre traces royales
et les déserts se peupleront un jour.
ces coeurs brûlants , ces âmes séraphiques
réjouiront tous les anges des cieux
mais l’humble accent de leurs divins cantiques
fera trembler l’abîme ténébreux.
Dans sa fureur , sa basse jalousie
Satan voudra dépeupler les déserts
il ne sait pas la puissance infinie
du faible Enfant qu’ ignore l’univers
il ne sait pas que la vierge fervente
la solitude elle trouve en son coeur
il ne sait pas combien elle est puissante
cette âme unie à son Divin Sauveur.
Peut-être un jour vos épouses chéries
partageront votre exil , ô mon dieu
mais les pécheurs qui les auront bannies
de leur amour n’éteindront pas le feu.
du monde impur la haine sacrilège
ne pourra pas des vierges du Seigneur
jamais souiller le vêtement de neige
jamais ternir la céleste blancheur.
O lmonde ingrat ! déjà ton règne expire
ne vois-tu pas que ce petit enfant
tient en sa main la palme du martyre
cueille déjà le lys éblouissant …
pour les donner à ses vierges fidèles
dont brillera la lampe de l’amour ?
Ne vois-tu pas les portes éternelles
qui pour les saints doivent s’ouvrir un jour ?…
Oh ! quel instant quel bonheur sans mélange
quand les élus paraissant glorieux ,
de leur amour recevront en échange
l’éternité pour aimer sans les Cieux…
après l’exil , plus jamais de souffrance
mais le repos du céleste séjour
après l’exil , plus de Foi , d’Espérance
rien que la joie , l’extase de l’Amour !…
en janvier 1896 , Thérèse rédige et met en scène une récréation pieuse autour du sujet « la fuite en Egypte » ….. « un ange chante » :……..
Je viens chanter de la Sainte Famille l’éclat divin qui m’attire en ces lieux dans le désert , ce doux éclat qui brille me charme plus que la gloire des Cieux ..
ah ! qui pourra comprendre ce mystère parmi les siens Jésus est rejeté il est errant, voyageur sur la terre et nul ne sait découvrir sa beauté …
Mais si les grands méprisent votre empire O Roi du Ciel ! astre mystérieux, depuis longtemps plus d’un coeur vous désire c’est vous l’espoir de tours les malheureux. Astre divin , ô Sagesse profonde vous répandez vos ineffables dons, sur les petits, les pauvres de ce monde et dans le ciel vous écrivez leurs noms.
Si vous donnez la sagesse en partage à l’ignorant , au plus petit des coeurs c’est que toute âme est faite à votre image et vous venez pour sauver lies pécheurs. Un jour viendra qu’en la même prairie le doux agneau paîtra près du lion et le désert votre unique patrie plus d’une fois entendra votre nom.
O Dieu caché ! des âmes virginales tout embrasées des flammes de l’amour s’élanceront sur votre traces royales et les déserts se peupleront un jour. ces coeurs brûlants , ces âmes séraphiques réjouiront tous les anges des cieux mais l’humble accent de leurs divins cantiques fera trembler l’abîme ténébreux.
Dans sa fureur , sa basse jalousie Satan voudra dépeupler les déserts il ne sait pas la puissance infinie du faible Enfant qu’ ignore l’univers il ne sait pas que la vierge fervente la solitude elle trouve en son coeur il ne sait pas combien elle est puissante cette âme unie à son Divin Sauveur.
Peut-être un jour vos épouses chéries partageront votre exil , ô mon dieu mais les pécheurs qui les auront bannies de leur amour n’éteindront pas le feu. du monde impur la haine sacrilège ne pourra pas des vierges du Seigneur jamais souiller le vêtement de neige jamais ternir la céleste blancheur.
O lmonde ingrat ! déjà ton règne expire ne vois-tu pas que ce petit enfant tient en sa main la palme du martyre cueille déjà le lys éblouissant … pour les donner à ses vierges fidèles dont brillera la lampe de l’amour ? Ne vois-tu pas les portes éternelles qui pour les saints doivent s’ouvrir un jour ?…
Oh ! quel instant quel bonheur sans mélange quand les élus paraissant glorieux , de leur amour recevront en échange l’éternité pour aimer sans les Cieux… après l’exil , plus jamais de souffrance mais le repos du céleste séjour après l’exil , plus de Foi , d’Espérance rien que la joie , l’extase de l’Amour !…
( Thérèse de Lisieux , oeuvres Complètes )