Marie , vierge immaculée , Mère de dieu , Mère des hommes
La Vierge attendra la fête de l’Annonciation , le 25 mars 1858 ,
pour livrer son nom : « Je suis l’Immaculée Conception »
Par sa luminosité , par ses eaux miroitantes , par la légèreté de ses ciels ,
le cadre qu’elle a choisi semble aujourd’hui encore lui faire écho , non plus comme un écrin, mais comme la pureté même de la vie , la parole la plus aérienne
qui se puisse formuler ; C’est la dernière que Bernadette entendra !.
Elle clôt un cycle péniblement articulé , un peu comme la pointe d’une parabole qui en livre la clef.
Il faut le garder longtemps à l’oreille , comme le timbre d’une cloche résonne
longuement dans les airs , pour entendre tout ce que Marie veut nous dire à travers le nouveau nom qu’elle révèle à lourdes , comme un horizon d’une clarté inouïe
comme la splendeur du jour après l’aube plus secrète , ce nom qui lui vient de sa
résurrection et n’est lui-même qu’un écho ou un déploiement de celui qu’elle reçoit dans la salutation angélique : « je vous salue , comblée de grâce » , littéralement
plénitude de la grâce .
Marie n’est que grâce. Non seulement pleine de grâce , mais la grâce personnifiée la grâce devenue mère pour féconder le monde d’innombrables étincelles
d’un cristal jamais éteint.
Prier Marie , revient à laisser descendre dans notre chair la lumière vibrante
qu’elle est tout entière.
Sa conception immaculée ne la soustrait pas à notre condition , au contraire
elle en révèle l’aspiration la plus haute, la pureté à laquelle nous tendons
parce qu’elle nous habite déjà.
Pour devenir le Christ , il nous faut devenir Marie, celle qui l’a fait entrer
dans l’histoire , celle qui ne cesse de l’enfanter à travers les âges.
Dans l’histoire du salut qui croise celle de nos jours , la chair de marie tient une place singulière qui la revêt d’une sorte d’épaisseur sans pesanteur.
Cette chair retranchée du péché , préservée de ses atteintes , qui donne
naissance au Fils , à l’homme accompli , cette chair tout orientée par la volonté
du Père , cette chair reste néanmoins la nôtre.
Même Immaculée , Marie ne nous est pas étrangère.
Elle maintient en nous l’espace d’une promesse, en même temps que ce fond
intouchable , inentamé , où Dieu vaut naître encore aujourd’hui.
Malgré nos faiblesses , nos inévitables maladresses , à travers nos opacités
encore tenaces , Marie , nous entraîne au bout de nous-mêmes ,
vers un au-delà du péché , qui ne nous arrache pas à notre condition mais l’élargit
miraculeusement.
En lançant dans le monde cette parole inouïe qui confond notre savoir ,
c’est au coeur de notre humanité que Marie fait jaillir sa lumière , c’est en
nous-mêmes qu’elle vient resplendir , comme une promesse ,
une nouvelle chance donnée à notre chair .
Marie , vierge immaculée , Mère de dieu , Mère des hommes
La Vierge attendra la fête de l’Annonciation , le 25 mars 1858 , pour livrer son nom : « Je suis l’Immaculée Conception »
Par sa luminosité , par ses eaux miroitantes , par la légèreté de ses ciels , le cadre qu’elle a choisi semble aujourd’hui encore lui faire écho , non plus comme un écrin, mais comme la pureté même de la vie , la parole la plus aérienne qui se puisse formuler ; C’est la dernière que Bernadette entendra !. Elle clôt un cycle péniblement articulé , un peu comme la pointe d’une parabole qui en livre la clef.
Il faut le garder longtemps à l’oreille , comme le timbre d’une cloche résonne longuement dans les airs , pour entendre tout ce que Marie veut nous dire à travers le nouveau nom qu’elle révèle à lourdes , comme un horizon d’une clarté inouïe comme la splendeur du jour après l’aube plus secrète , ce nom qui lui vient de sa résurrection et n’est lui-même qu’un écho ou un déploiement de celui qu’elle reçoit dans la salutation angélique : « je vous salue , comblée de grâce » , littéralement plénitude de la grâce . Marie n’est que grâce. Non seulement pleine de grâce , mais la grâce personnifiée la grâce devenue mère pour féconder le monde d’innombrables étincelles d’un cristal jamais éteint. Prier Marie , revient à laisser descendre dans notre chair la lumière vibrante qu’elle est tout entière. Sa conception immaculée ne la soustrait pas à notre condition , au contraire elle en révèle l’aspiration la plus haute, la pureté à laquelle nous tendons parce qu’elle nous habite déjà.
Pour devenir le Christ , il nous faut devenir Marie, celle qui l’a fait entrer dans l’histoire , celle qui ne cesse de l’enfanter à travers les âges.
Dans l’histoire du salut qui croise celle de nos jours , la chair de marie tient une place singulière qui la revêt d’une sorte d’épaisseur sans pesanteur. Cette chair retranchée du péché , préservée de ses atteintes , qui donne naissance au Fils , à l’homme accompli , cette chair tout orientée par la volonté du Père , cette chair reste néanmoins la nôtre. Même Immaculée , Marie ne nous est pas étrangère. Elle maintient en nous l’espace d’une promesse, en même temps que ce fond intouchable , inentamé , où Dieu vaut naître encore aujourd’hui.
Malgré nos faiblesses , nos inévitables maladresses , à travers nos opacités encore tenaces , Marie , nous entraîne au bout de nous-mêmes , vers un au-delà du péché , qui ne nous arrache pas à notre condition mais l’élargit miraculeusement. En lançant dans le monde cette parole inouïe qui confond notre savoir , c’est au coeur de notre humanité que Marie fait jaillir sa lumière , c’est en nous-mêmes qu’elle vient resplendir , comme une promesse , une nouvelle chance donnée à notre chair .
( d’eau et de lumière :Philippe mac Leod )