Parmi les propositions du récent synode sur l’Amazonie, on notera la remise en cause du célibat sacerdotal. Le propos n’est pas nouveau même si la question a été traitée avec autorité par le pape saint Paul VI dans son encyclique Sacerdotalis caelibatus (24 juin 1967). Le célibat ecclésiastique manifeste le don total que les ministres du Seigneur font à la personne et à l’œuvre du Christ rédempteur qui a choisi lui-même cet état de vie, afin d’être totalement et pleinement « aux affaires du Père » (Lc 2, 49).
Il y a donc une très haute convenance entre ministère apostolique et célibat consacré. Accepter, même de façon limitée et exceptionnelle, de revenir sur cet héritage de la Tradition, ne réglera en rien le problème dramatique de la chute, dans beaucoup de régions, des vocations sacerdotales et religieuses. Le célibat comporte un véritable sacrifice et suppose un choix mûr, libre et réfléchi de celui qui s’engage et qui reçoit aussi la grâce de servir le peuple de Dieu d’un cœur sans partage. Le prêtre est celui qui accepte d’être seul pour que les autres ne le soient plus, disait Saint Jean-Paul II.
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