La récente décision du Conseil d’État montre bien quelle doit être l’action des chrétiens dans une société sécularisée. La laïcité, qui n’est rien d’autre que la neutralité religieuse des agents de l’État lorsqu’ils agissent en qualité, ne doit pas empêcher l’expression de convictions morales, surtout lorsqu’elles expriment la loi naturelle et les exigences de la dignité de la personne humaine, et la pratique publique du culte. Si le chrétien, obéissant au Christ Lui-même, à saint Pierre et à saint Paul respecte l’autorité publique, il se doit de rappeler aussi à celle-ci qu’elle doit toujours agir en conformité avec la droite raison, le bien commun et donc en dernière analyse aux prescriptions du Dieu créateur et sauveur (cf. Catéchisme de l’Église catholique, n° 2244).
Il revient aussi aux pasteurs et à tous ceux qui ont charge d’âmes dans l’Église d’enseigner à temps et à contretemps ces principes fondamentaux afin de permettre aux chrétiens, pour reprendre l’expression d’Albert Camus, de sortir de l’abstraction et de se mettre « en face de la figure ensanglantée qu’a prise l’histoire aujourd’hui ».
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