Exercer l’autorité dans l’entreprise : y a-t-il une belle ambition ?

Conférence de Père Pierre-Marie

Alors que la souffrance au travail est le lot de nombre de personnes, le Père Pierre-Marie nous donne des pistes pour l’exercice de l’autorité dans le monde professionnel au service de la construction de la personne humaine.

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Père Pierre-Marie

Synthèse de la conférence :

Introduction

  • Souffrances au travail liées à l’exercice de l’autorité (burn out, harcèlement, stress, pression et dépression…)
  • Étymologie du mot autorité : augere faire grandir, devenir l’auteur
  • Crise de l’autorité (passer du père au pair) et dérives possibles (mode affectif, manipulation)
  • La particularité de l’autorité au travail (mélange pouvoir et argent)

Modes d’exercice du management

  • Mode directif, Mode explicatif, Mode « délégatif », Mode participatif
  • Management par le stress, par la confiance.

Principe de subsidiarité

  • Définition (principe d’aide, de suppléance, doctrine sociale de l’église)
  • Subsidiarité ascendante ou descendante
  • Conséquences (l’installation de la confiance, respect du travail de chacun en particulier du plus faible, solidarité entre les niveaux de décisions)

Le rôle de l’autorité au travail

  • Discerne le cap, donne la vision, fixe les règles et le cadre du poste, travaille au bien commun (communion) et respect du principe de subsidiarité, corrige, accompagne, encourage, reconnaît les dons et invite au dépassement de soi-même, sécurise et remet dans la finalité,
  • Endosse l’échec et laisse la place à l’erreur

Détecter et contrecarrer les abus de l’autorité au travail

  • Manque de clarté dans la définition du poste et l’organigramme, l’absence de limites, culpabilisation, manipulation, manque de distance managers-managés, jouer sur les affects, mélanger les genres, manipulation, culpabilisation, communication indirecte, abus de pouvoir, diviser pour régner
  • Être un bon professionnel, demander des rencontres directes et relire la définition de poste, objectiver vos remarques, se méfier de la communication écrite, prier « Notre-Dame du non », renoncer à plaire, garder la bonne distance (patron pas copain), observer, le rôle de l’argent, progressivité dans la confiance dans l’autre, bonne confiance en soi, marquer à l’autorité les limites, dire les choses, ne pas se laisser humilier…
  • Prévoir un plan B,
  • Fuir l’autorité qui détruit.

Le management : une bonne nouvelle

L’évangile des juniors :

  • Être un bon professionnel
  • Avoir un regard de foi sur son manager, « toute autorité vient de Dieu » Saint Paul aux Romains 13,1),
  • Prier pour son N+1, les difficultés dans mon rapport à l’autorité me font grandir, source de conversion d’abord en moi, amour des ennemis
  • Unir distance et empathie
  • Lui pardonner
  • Encourager en lui (en elle) le bien, le beau, le vrai
  • Fuir la critique qui ne construit pas
  • Être junior, une école de sainteté

« Être rusés comme des serpents et simples comme des colombes » Évangile de Saint Mathieu 10, 16.

L’évangile des managers :

  • Être un bon professionnel et une personne unifiée
  • Avoir une vraie vie de prière, demander l’Esprit, livrer un combat spirituel contre lui-même
  • Se rappeler qu’il n’est pas Dieu et qu’il aura à répondre de son autorité :

« Toute autorité vient de Dieu et doit Lui en rendre compte » Jean Vanier.

  • L’autorité est un service. Comme Jésus ce service passera par la croix, la solitude
  • Savoir demander pardon, accepter de ne pas être un manager parfait, libre du regard des autres,
  • Prier pour ses N-1,
  • Unir distance et empathie,
  • Encourager, rentrer dans la confiance et la foi par rapport à sa fonction. Le pire ennemi du manager c’est la peur,
  • Imiter Jésus. Il est un rocher, un berger et un vigneron,
  • Viser la fécondité pour l’entreprise et pour la personne,
  • Aimer les personnes dont il a la charge jusqu’à savoir leur dire que leur place n’est pas là, simples et sans mélange, avec droiture d’intention,
  • Alliage du Saint-Esprit en nous. Être manager demande assurance, exigence et humilité : une conversion permanente. Les défauts et les qualités sont mis en lumière.
  • Être manager : une école de sainteté. Un bon manager peut faire beaucoup de bien.

Plaidoyer pour la belle ambition

  • L’évangile des talents : répondre à un appel, faire confiance. Désirer d’être dans le top 10 de votre entreprise et/ou une référence dans votre profession. Viser l’excellence par amour. Il y a tant de bien à faire.
  • Où sont les femmes ?
  • Écouter vos grands désirs et méditer sur l’exemple de Jésus :

La grandeur d’âme est le signe d’une grande humilité » (Saint Thomas d’Aquin)

Je ne pensais pas avoir cette énergie en moi… je ne ferais jamais le Vendée Globe si je n’avais pas la foi » François Gabart (29 ans), vainqueur 2013 du Vendée Globe