Homélie du 5e dimanche du Temps Ordinaire

8 février 2011

« De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

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Résumé de l’homélie :

Le Seigneur nous dit :

« Vous êtes la lumière du monde… »

Qu’est-ce qui fait que nous sommes cela pour le monde ?

Regardons la lumière :

  • L’ampoule est comme une servante, elle est intéressante non pour l’objet qu’elle est, mais pour l’éclairage qu’elle produit. Dans Lumen Gentium, la mission de l’Église est bien décrite ainsi : éclairer le monde, être au service de l’humanité.
  • La lumière joue sur notre moral. Nous avons besoin de vérité, d’être éclairé pour notre intelligence.
  • Jésus nous dit que cette lumière, on la met sur un lampadaire, et alors elle brille pour toute la maison. Cette lumière commence par éclairer notre famille, notre communauté, notre entourage.

Regardons le sel :

  • Il donne de la saveur, il est un révélateur, il met en valeur les aliments.
  • Le sel, ce n’est pas du piment. Nous avons besoin de piment, dans notre vie, d’émotions,… mais le sel n’est pas cela, l’évangile n’est pas là pour produire des émotions fortes.
  • Le sel est signe de fidélité. Si nous sommes le sel de la terre, c’est que, par notre foi, nous sommes invités à rendre compte de l’espérance, nous sommes faits pour le royaume de Dieu.

    « Vous êtes la lumière du monde »

… N’est-ce pas un peu prétentieux ?
Le but n’en est pas pour soi-même. La finalité d’être cette lumière est tournée vers la gloire de Dieu, que par notre vie, les hommes rendent gloire à Dieu. Et si nous refusons d’être cette lumière, alors on empêche les hommes de rendre gloire à Dieu.

Comment être cette lumière, ce sel ?

« De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

Par notre charité, notre lumière jaillira. Notre bonté parlera aux gens.
Ce qui sera lumineux pour le monde, ce seront nos actes qui viendront confirmer nos paroles.
L’amour des ennemis, et l’abandon à la volonté de Dieu que nous demande le Christ, ces deux éléments feront la différence, car c’est quelque chose qui va au-delà des possibilités de la nature, qui est donné par la grâce.
Dans notre monde de performances, savoir accueillir notre faiblesse : nous sommes aimés tels que nous sommes par Dieu, pas besoin de se mettre sur la pointe des pieds (Cardinal Danneels). Il y a de la place pour la petitesse, pour notre faiblesse. Et même dans nos échecs, notre vie a du sens.
Saint Paul dit :

« Je n’hésiterai pas à mettre mon orgueil dans mes faiblesses afin que la puissance du Christ habite en moi. […] Car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. »

Ainsi, demandons au Seigneur d’intériorisé ces trois pistes (charité, aimer ses ennemis et faire confiance, et accueillir ses faiblesses) pour être la lumière dont le monde a besoin, et demandons d’accueillir et aimer notre faiblesse parce que nous sommes aimés de Dieu,

Amen !


Références des lectures du jour :

  • Livre d’Isaïe 58,7-10.
  • Psaume 112(111),4-5.6-7.8a.9.
  • Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 2,1-5.
  • Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,13-16 :

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.
Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »