Cette retraite trouve tout son sens dans cette période où ces jeunes, à l’aube d’une nouvelle vie, vont quitter le cocon scolaire et/ou le cocon familial pour entrer dans le monde des études supérieures et devoir prendre leur avenir en main.
Ces trois jours leur permettent de prendre du recul sur leur vie, sur leur « être », sur ce que sont leurs relations familiales, amicales et amoureuses, sur leurs souffrances, leurs blessures, ces pardons non donnés, à donner, ou à demander.
Elles sont aussi, un moment pour réfléchir à ces décisions qu’ils veulent prendre.
Tout au long de la retraite, Ignace de Loyola sème sa spiritualité à travers les silences imposés et guidés, la relecture, le discernement, le choix.
Pouvoir vivre ces trois jours à l’Abbaye d’Ourscamp est une chance formidable. Les jeunes arrivent anxieux à l’idée d’être « obligé » d’entendre parler de Dieu, de suivre des offices, de supporter des moines (!)
À leur grand étonnement, ils découvrent une communauté qui se met à leur écoute, les accueille sans jugement, répond à leurs nombreuses questions, et vit entièrement leur démarche en les accompagnant dans les petits groupes de parole.
Ces retraites ne pourraient pas exister si elles ne trouvaient pas leur force, leur valeur, leur énergie et leur profondeur dans l’équipe d’adultes bénévoles (pères et mères de famille et religieux) qui les accompagne, les entraîne et s’investit pleinement.
Ainsi chacun à sa manière repart changé, heureux, grandi, fortifié, éclairé ; certains se mettent en marche pour rechercher ou pour continuer de suivre Celui qui les appelle à être heureux et à le suivre.
« Durant cette retraite, j’ai été confirmé dans ma foi »
« Cette retraite m’a permis de réfléchir sur mon parcours et sur mon avenir, de me poser de bonnes questions et de pouvoir envisager mon avenir plus paisiblement. »
« Ce qui a été important pour moi, c’est d’entendre les gens se confier dans les petits groupes ou lors des témoignages. »
« Le plus important pour moi a été la confession »
« J’ai appris à connaître des gens à qui sans doute je n’aurais jamais parlé au cours de ma scolarité et je suis heureux de les avoir rencontrés. »
« Ce qui a été important pour moi c’est d’avoir pu donner mon avis dans les petits groupes sans me sentir jugée. J’ai aimé pouvoir réfléchir sur moi et les autres durant les temps de silence. J’ai aimé me confesser. »
« Je me sens paisible, confiant, j’ai renforcé ma foi. A maintenir absolument, je n’ai aucun regret. On reprend gout à la vie, après on a la pêche. C’est une chance folle d’avoir vécu cela. » « J’ai appris à m’ouvrir à des gens que je connaissais mais sans plus. Aujourd’hui, ils connaissent plus de choses sur moi que ma famille ou mes amis. Je suis sorti de ma carapace et j’ai grandi. »
« Je repars avec l’espérance d’un Dieu protecteur. »