« L’amour dans la famille » (6)

Enseignements de la halte spirituelle pour femmes (Mars 2017 - Ourscamp)

« Pourquoi parler de la joie de l’amour ?
Un bonheur profond et durable est-il possible au sein de notre famille ? »

Dans son exhortation apostolique « Amoris Laetitia », le pape François nous invite à réfléchir au sens du bonheur que nous sommes appelés à vivre au sein même de la famille, signe divin dans le monde.

À la suite du Saint Père, Père Eric nous invite à une étude approfondie de ce nouveau texte au fil des haltes spirituelles de l’année 2016-2017.

Père Éric

Plan de l’enseignement

Septième chapitre (259-290)

Renforcer l’éducation des enfants

Introduction 259
Où sont les enfants ? 260 – 262
La formation morale des enfants 263 – 267
La valeur de la sanction comme stimulation 268 – 270
Réalisme patient 271 – 273
La vie familiale comme lieu d’éducation 274 – 279
Oui à l’éducation sexuelle 280 – 286
Transmettre la foi 287 – 290

Le septième chapitre est entièrement consacré à l’éducation des enfants : leur formation éthique, la valeur de la sanction comme stimulation, le patient réalisme, l’éducation sexuelle, la transmission de la foi, et de manière plus générale la vie de famille comme contexte éducatif. La sagesse pratique qui ressort à chaque paragraphe est intéressante, et surtout l’attention à la gradualité et aux petits pas « qui peuvent être compris, acceptés et valorisés » (AL 271).

Il y a un paragraphe particulièrement significatif, et pédagogiquement fondamental, dans lequel le pape François affirme clairement que « l’obsession n’éduque pas ; et on ne peut pas avoir sous contrôle toutes les situations qu’un enfant pourrait traverser. Ici, vaut le principe selon lequel « le temps est supérieur à l’espace ». C’est-à-dire qu’il s’agit plus de créer des processus que de dominer des espaces. Si un parent est obsédé de savoir où se trouve son enfant et de contrôler tous ses mouvements, il cherchera uniquement à dominer son espace. De cette manière, il ne l’éduquera pas, ne le fortifiera pas, ne le préparera pas à affronter les défis. Ce qui importe surtout, c’est de créer chez l’enfant, par beaucoup d’amour, des processus de maturation de sa liberté, de formation, de croissance intégrale, de culture d’une authentique autonomie » (AL 261).

A noter, le passage dédié à l’éducation sexuelle, intitulé de manière très expressive : « Oui à l’éducation sexuelle ». On la juge nécessaire, et une question est posée : « Nous devrions nous demander si nos institutions éducatives ont pris en compte ce défi (…) à une époque où la sexualité tend à se banaliser et à s’appauvrir. Elle ne peut être comprise que dans le cadre d’une éducation à l’amour, au don de soi réciproque » (AL 280). On met en garde contre l’expression « sexe sûr », parce que cela transmet « une attitude négative quant à la finalité procréatrice naturelle de la sexualité, comme si un éventuel enfant était un ennemi dont il faut se protéger. Ainsi, l’on promeut l’agressivité narcissique au lieu de l’accueil » (AL 283).