Homélie du deuxième dimanche de l’Avent

9 décembre 2010

« Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion.
Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. »

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Résumé de l’homélie :

Pour préparer cette fête de Noël, nous sommes invités à prendre la route avec Jean le Baptiste, c’est le compagnon de route par excellence pour préparer notre cœur à Noël.

Ce prophète est là pour nous déranger, un petit peu, nous secouer dans notre foi chrétienne. Son message est clair :

« Convertissez-vous car le Royaume des Cieux est proche. »

Cette conversion doit être personnelle, de couple, familiale, communautaire, et même plus encore ! Nous avons, par notre baptême, la capacité d’accueillir la nouveauté de Dieu, une bonne nouvelle rajeunie par la parole de Dieu.

Pour cela, le Père Christian nous propose de suivre ce qu’il appelle une autoroute à trois voies, qui sont trois moyens d’avancer dans l’Avent :

  • Délivrer la parole de Dieu, cette parole qui libère. C’est l’assimiler lentement jusqu’à la laisser jaillir dans notre cœur et essayer de voir comment elle rejoint notre quotidien.
  • « Dé-crucifier » le Christ. C’est mettre en pratique cette parole de Dieu. C’est aimer en actes et en vérité pour que ce monde qui cherche des chrétiens authentiques puisse les voir aller jusqu’au bout de leurs choix, de leur espérance, de leurs engagements concrets au service du prochain, du plus pauvre.
  • Débroussailler le Christ, c’est la voie la plus courageuse. C’est débroussailler les germes de violence et de mal enfouis dans nos profondeurs. Non pas ce mal que naturellement nous dénonçons toujours d’abord chez les autres. Ton mal à toi, dans ta vie quotidienne, caché au fond de toi.

Il nous faut mener une guerre farouche avec le Seigneur, contre le mal, pour découvrir le jour de Noël parmi les douceurs de la table, la douceur de la Parole de Dieu, de la Sainte Charité.

Le pire des dangers, nous rappelle le Père Christian, c’est de ne pas « craquer » pour Dieu, c’est rester ratatiné dans des désirs trop éphémères.
Rien ne pourra combler notre soif d’infini si ce n’est Dieu, et Sa Parole,


Références des lectures du jour :

  • Livre d’Isaïe 11,1-10.
  • Psaume 72(71),1-2.7-8.12-13.17.
  • Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 15,4-9.
  • Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 3,1-12 :

En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »
Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe : ‘Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.’
Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage.

Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés.
Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens se présenter à son baptême, il leur dit :
« Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?
Produisez donc un fruit digne de la conversion.
N’allez pas dire en vous-mêmes : “Nous avons Abraham pour père” ; car, je vous le dis : des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham.
Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu.
Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
Il tient dans sa main la pelle à vanner, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera son grain dans le grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »