L’Immaculée Conception

Par le Père Jean Courtial

Dans une méditation sur les mystères du rosaire donnée à Notre-Dame de France, le Père Jean nous invite à contempler la beauté de Marie, Vierge Immaculée.


Marie est le chef d’œuvre de Dieu, le sommet de la création, la réussite de la Rédemption.
Sa beauté ? Oh, ce n’est pas celle du visage, toute extérieure, si éphémère, mais celle de l’âme, toute intérieure. C’est une bien plus grande splendeur :

Marie est toute sainte, indemne de toute tache de péché, pétrie par l’Esprit Saint, rachetée au point d’être préservée de la faute d’origine qui nous atteint tous."

En Elle, pas la moindre trace de mal, pas le plus petit germe d’un défaut, pas l’ombre même d’une imperfection ! C’est merveilleux ! C’est tellement autre chose que de ne pas avoir de rides sur le front ou de posséder des traits fins.

Jean-Paul II nous dit :

Quand le Père décida d’envoyer son Fils dans le monde, Il voulut qu’Il naisse d’une Femme par l’intervention de l’Esprit Saint, et que cette femme fut absolument pure pour accueillir en son sein et ensuite en ses bras maternels, celui qui est la sainteté parfaite. Entre la Mère et le Fils, Il voulut qu’il n’existe aucune barrière. C’est pourquoi Marie a été créée immaculée. A aucun instant Elle n’a été flétrie par le péché. Ce qui distingue la Vierge de Nazareth parmi toutes les autres créatures, c’est la plénitude de grâce qui se trouve en Elle ; Ce n’est pas seulement que Marie ait reçu des grâces : en Elle, tout est dominé et dirigé par la grâce, dès l’origine même de son existence. Tout en Elle est harmonie."


« Réjouis-toi, comblée de grâce », la salue l’ange. Pas comblée de santé, pas comblée d’argent, pas comblée de diplômes, pas comblée de puissance… !

Quand Dieu aime quelqu’un, Il le comble de grâce* ! Quelle leçon pour nous qui sommes si désireux d’autres largesses, qui apprécions si peu son mode de générosité, qui, dans la prière, demandons tant de choses matérielles ou physiques et si peu ce trésor spirituel qu’est la grâce. Le trésor que Dieu voudrait tant nous donner : Lui-même, pour nous sanctifier, nous diviniser. Avons-nous le souci d’être en état de grâce ?

Au monde moderne qui a perdu le sens du péché et qui ne croit plus à la grâce, c’est Marie, l’Immaculée sans péché et pleine de grâce qui est son vivant remède, l’antidote de la société permissive, le contre poison du matérialisme.

Nous sommes pécheurs nous-mêmes, et vivons dans un monde pécheur. Le péché ne nous offusque sûrement pas assez : nous trouvons tant d’excuses pour le commettre et le tolérer dans nos vies.
Qu’Elle nous donne l’horreur du péché, qu’Elle nous apprenne que nous n’avons pas le droit de prendre notre parti du péché, qu’il est le grand mal, que Dieu en est offensé et qu’il lui a coûté fort cher de racheter les pécheurs. Elle peut le dire, Elle y était. Elle a vu et Elle-même a payé le prix fort : plus que sa propre vie, la vie de son fils. Qu’Elle nous fasse nous offrir avec Elle à la suite de Jésus pour réparer.

Prions-la pour que les modèles des jeunes ne soient plus les stars, vedettes ou athlètes d’un jour qui font l’affiche, mais les saints et, tout simplement, de nombreux vrais adultes chrétiens, vivant en état de grâce, rayonnant de pureté et de charité, et donnant autour d’eux le goût de Dieu !