Tout d’abord, Confrécourt fût un lieu choisi par des moines pour y bâtir une ferme au IXe siècle. Au fil du temps, elle est devenue une véritable forteresse permettant d’observer toute la vallée de l’Aisne. Puis, la ferme fût abandonnée et livrée à la ruine.
Cependant, plusieurs siècles plus tard, le site de Confrécourt n’avait rien perdu de ses caractéristiques stratégiques. En effet, les nombreuses grottes présentes au alentours ont été investies notamment par les troupes de réserve l’armée française dans l’attente de monter au front.
Plusieurs batteries de 75 ont aussi occupé les contres pentes du bois : fantassins, artilleurs, téléphonistes, muletiers, mineurs, cuistots,.. vivent dans les immenses carrières de Chapeaumont.
Les officiers se réservent une grotte et construisent un mess et font graver leur numéro de régiment. Ce site, toujours visible aujourd’hui, est appelé par la population locale « PC Rebboul », du nom du colonel commandant le 97 régiment d’infanterie Alpine.
Les aumôniers des 16è et 98è régiment d’infanterie, en accord avec leurs Supérieurs, ont réservé une galerie au culte et font graver une chapelle. L’artiste s’est inspiré de la prière des Francs, prière qui rappelle le lien sacré de notre pays grâce au baptême de Clovis.
L’autel, magnifiquement sculpté, est surmonté de l’épitaphe « Vive le Christ qui aime les Francs ». Il sera inauguré en juin 1916.
Les 2 régiments vont graver les victoires que portent leur drapeaux. Deux autres régiments, les 264e et 265e régiment, occupant les lieux en fin 1916, graveront aussi leurs drapeaux.
En 1917, le 97è régiment d’infanterie alpine occupera la carrière et gravera son blason avec la croix de Savoie, un chamois, sa croix de guerre et le mot « Pax ».
Cette chapelle est remarquablement préservée du vandalisme. Elle est considérée comme l’œuvre majeure des soldats artistes de la Grande guerre.
Nous vous proposons de découvrir ces lieux étonnants en compagnie des frères et de leur guide Jean-Luc Pamart tant chevronné que passionné…