Verbum Domini, l’exhortation apostolique de Benoît XVI

Suite au synode de septembre 2008

Rendue publique le 11 novembre 2010, cette exhortation apostolique est le fruit de la XIIe Assemblée ordinaire du Synode, qui s’est tenue en octobre 2008 au Vatican, qui avait rassemblé 250 pères synodaux, et qui avait pour thème « La Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l’Église ».

Verbum Dei est consacrée à la Parole dans la vie et dans la mission de l’Église.


EXHORTATION APOSTOLIQUE « VERBUM DEI »
CITE DU VATICAN, 11 NOV 2010.

I. VERBUM DEI

Dans la première partie de son exhortation apostolique, Benoît XVI souligne la place fondamentale du Père, source même de la Parole, et de la dimension trinitaire de la Révélation"

  • Le premier chapitre, intitulé « Dieu qui parle » met en relief « la volonté divine d’un dialogue constant avec l’homme. Il en prend l’initiative et se manifeste de plusieurs manières ». Puis il souligne « le caractère christologique de la Parole et sa dimension pneumatologique », expliquant le lien entre Écriture et Tradition mais aussi la question de l’inspiration et de la vérité biblique.
  • « La réponse de l’homme à Dieu qui parle » occupe le second chapitre. « L’homme est appelé à l’alliance avec son Dieu, qui l’écoute et répond à ses questions. Dieu parle et l’homme lui répond par la foi. La meilleure prière se manifeste dans les paroles que Dieu a révélées directement et qui se manifestent dans les pages de la Bible ».
  • Le troisième chapitre est consacré à « l’herméneutique de l’Écriture Sainte dans l’Église ». L’Écriture Sainte devrait être, comme le dit la Constitution dogmatique Dei Verbum sur la révélation divine, « l’âme de la théologie sacrée ». Ainsi, "l’herméneutique biblique du Concile Vatican II doit être redécouverte afin d’éviter un certain dualisme de l’herméneutique sécularisée qui pourrait donner lieu à une interprétation fondamentaliste ou spiritualiste de l’Écriture Sacrée. La ligne herméneutique exige la complémentarité du sens littéral et spirituel, une harmonie entre foi et raison. Quant à la relation entre chrétiens et juifs dans leur référence aux Écriture , « elle est définie comme très spéciale car tous deux partagent une grande partie de l’Écriture Sainte ».

II. VERBUM IN ECCLESIA

  • Dans le premier chapitre, « La Parole de Dieu et l’Église », il est souligné que « grâce à la Parole de Dieu et à l’action sacramentelle, Jésus-Christ est le contemporain des hommes dans la vie de l’Église ».
  • « La Liturgie, lieu privilégié de la Parole de Dieu » est le titre de la seconde partie, dans laquelle est affirmé « le lien vital entre l’Écriture Sainte et les sacrements, en particulier, l’Eucharistie ». L’importance du lectionnaire et de la proclamation de la Parole et du ministère du lectorat est réaffirmée, en insistant surtout sur la préparation de l’homélie, thème de grande importance dans l’Exhortation apostolique post-synodale.
  • Le troisième chapitre est consacré à « La Parole de Dieu dans la vie ecclésiale », où « l’importance de l’animation biblique de la pastorale, la dimension biblique de la catéchèse, la formation biblique des chrétiens, l’Écriture sainte dans les grands rencontres ecclésiales et la Parole de Dieu en rapport avec les vocations » est soulignée. « Une attention spéciale est portée à la Lectio Divina et à la prière mariale ».

III. VERBUM PRO MUNDO

Elle souligne « le devoir des chrétiens d’annoncer la Parole de Dieu dans le monde pour ceux qui y vivent et travaillent ».

  • Dans le premier chapitre, « La mission de l’Église : annoncer la Parole de Dieu au monde », il est dit que l’Église a été orientée dès la première nouvelle, « ad gentes », à ceux qui jusqu’ici ne connaissent pas le Verbe, la Parole de Dieu, mais aussi à ceux qui ont été baptisés…et qui ont besoin d’une nouvelle évangélisation pour redécouvrir la Parole de Dieu".
  • Le deuxième chapitre aborde la « Parole de Dieu et engagement dans le monde », est le titre suivant, partie qui souligne que « les chrétiens sont appelés à servir le Verbe de Dieu chez les plus petits de leurs frères mais aussi à s’engager dans la société pour la réconciliation, la justice et la paix entre les peuples ».
  • Le troisième partie est consacrée à « La Parole de Dieu et la culture ». Il souligne « le souhait que la Bible soit mieux connue dans les écoles et les universités, et que les moyens de communication sociale utilisent toutes les possibilités techniques pour sa diffusion. Le thème de l’inculturation de l’Écriture Sainte est lié aux traductions et à la diffusion de la Bible qu’il faut accroître ».
  • Parole de Dieu et dialogue inter-religieux, tel est le thème du quatrième chapitre. « Après avoir mis en relief la valeur et l’actualité du dialogue inter-religieux, Verbum Domini…présente quelques indications utiles sur le dialogue entre chrétiens et musulmans, et sur les appartenances à d’autres religions non-chrétiennes, dans le cadre de la liberté religieuse, qui implique non seulement la liberté de professer sa propre foi, en privé et en public, mais aussi la liberté de conscience c’est-à-dire de choisir sa propre religion ».

En conclusion, le Saint-Père réitère l’exhortation à tous les chrétiens « de s’engager à se familiariser davantage avec l’Écriture ».