Chronique d’Ourscamp - Janvier à juin 2016

Nouvelles des Serviteurs de Jésus et de Marie

En ce début de l’année de la miséricorde, notre attention s’est portée d’une façon particulière sur les œuvres de miséricorde que le pape François nous a invités vivement à redécouvrir.

Nous avons pu avoir des échanges assez riches sur ce thème avec des membres de notre famille spirituelle le dimanche 17 janvier, lors de notre fête patronale (le Cœur Immaculé de Marie Refuge des pécheurs) mais également le 2 février, journée de clôture de l’année de la vie consacrée.
À l’occasion de cette fête de la Présentation, les personnes consacrées de notre diocèse se sont en effet réunies à l’abbaye autour de notre évêque. Plusieurs ont pu témoigner des grâces accordées et d’un renouveau dans notre relation avec Dieu lorsque l’on vit ces œuvres de miséricorde.

Les lignes qui suivent donnent un aperçu des réponses que nous essayons de donner par rapport à différents besoins.


Les lignes qui suivent donnent un aperçu des réponses que nous essayons de donner par rapport à différents besoins.

Le patronage initié à Noyon par P. Samuel il y a quelques années s’est étoffé cette année puisqu’une vingtaine de jeunes fréquentent régulièrement le CLEO. Épaulé par P. Maximilien-Marie et Fr. Sébastien-Marie, Fr. Christophe-Marie déploie des prouesses d’ingéniosité pour trouver les moyens pédagogiques les plus adéquats pour contribuer à éduquer ces jeunes.
Pour nos frères, c’est également un lieu idéal pour tester la qualité de leur patience ! Nous sommes confrontés à une multitude de besoins par rapport auxquels nous ne pouvons rester insensibles.

Si l’on en croit le taux de participation, les week-ends « vers le mariage ou pas » initiés par P. Pierre-Marie répondent à une vraie demande. Ils visent à donner quelques repères pour aider les jeunes à discerner et à avancer plus sereinement.

Au mois de novembre prochain, une petite équipe conduite par P. Éric proposera un week-end « Que faire de ma vie ? » aux lycéens. Là encore, il s’agira d’offrir des éléments de discernement pour que l’orientation ne soit pas guidée principalement par la réussite scolaire mais plus profondément par ce à quoi ils aspirent.

Depuis quelques mois, en plus de ses nombreuses activités, P. Stéphane met ses qualités de discernement au service de la Congrégation Notre-Dame d’Espérance, une congrégation de moines bénédictins fondée à Croixrault et qui a pour particularité d’accueillir des moines handicapés et malades.

Cette année, P. Maximilien-Marie dédie le plus clair de son temps au noviciat de Fr. Sébastien-Marie. C’est un temps de vie cachée qui est cependant essentiel pour s’enraciner profondément dans la vie consacrée et pouvoir ensuite porter du fruit.

Dans le même esprit, sans pour autant délaisser sa paroisse, P. Guy a à cœur depuis plusieurs années de s’extraire des multiples activités paroissiales pour étudier un ou deux jours par semaine à Lille.

L’accueil à l’abbaye mobilise lui aussi beaucoup d’énergie et ce, de multiples façons. Si le frère hôtelier se trouve en première ligne, bien des frères lui apportent leur soutien. Fr. Jean-Pierre et Fr. Diego se rendent volontiers disponibles pour donner leur témoignage de vie. Les prêtres de la communauté sont souvent sollicités pour confesser, notamment le samedi soir.
Heureusement, nous pouvons compter sur la ponctualité de Dominique pour sonner les cloches de manière à appeler les uns et les autres à la prière.
Tout aussi fiable est Samuel qui veille à ce que les hôtes puissent avoir un carnet pour suivre les offices et prend soin de la décoration liturgique.

Si certains ont par mégarde oublié leur chapelet, qu’ils soient tranquilles : ils risquent fort de croiser Fr. Gérard dont la santé s’est améliorée ces derniers mois et qui ne se lasse jamais de vanter l’amour de la Vierge Marie.
Le Seigneur a tout prévu : nous pouvons aussi compter sur la disponibilité et la compétence de P. Bernard pour les dépannages en tout genre, matériels ou spirituels !

Chers amis, puissions-nous – avec l’aide de votre prière – mieux vivre la demande que Jésus nous adresse :

Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »
(Lc 6, 36 ; Mt 5, 48)


Le chantier d’insertion « Abbaye d’Ourscamp »

Ce chantier a débuté en mai 2007 en partenariat avec l’association « Un Château Pour l’Emploi » pour effectuer des travaux dont nous avions besoin, mais aussi dans un but d’aide sociale. Sur les 174 personnes accueillies depuis 2007, 43 (25%) ont retrouvé une solution d’insertion soit un CDI, un CDD longue durée, un CDD aidé ou une formation qualifiante. Les autres ont pu néanmoins progresser dans l’estime de soi.
Certains ont retrouvé un logement ou des conditions de vie meilleures. Par exemple, un monsieur est arrivé en ayant perdu confiance en lui. L’accompagnement l’a aidé à relever la tête, ce qui lui a permis de d’aller au bout de son projet d’entrer en école de gendarmerie. En effet, il a réussi les tests et peut ainsi bénéficier de cette formation dans laquelle il s’épanouit.
Un autre est arrivé complément perdu : il avait vécu de foyer en foyer lorsqu’il était enfant, et à 18 ans il était devenu SDF. L’accompagnement l’a aidé à rependre de l’assurance et à apprendre à gérer un budget, ce qui lui a permis d’obtenir un appartement et des meubles. Il a fait des périodes de stages en entreprise et un patron lui a donné sa chance. Il est sorti du chantier avec tout ce qui lui fallait pour avoir une qualité de vie descente !

Au quotidien une chef d’équipe les aide à acquérir des compétences professionnelles mais aussi un savoir-être : retrouver un rythme de travail, respecter la hiérarchie, les horaires et les plannings de travail. Une autre accompagnatrice les guide dans leurs démarches administratives, dans la levée des freins sociaux, ainsi que dans leurs démarches de recherche d’emploi ou de formation qualifiante.