Chronique de l’Œuvre de jeunesse Notre Dame des Bois - Janvier à juin 2019

Nouvelles des Serviteurs de Jésus et de Marie

En conclusion de sa dernière visite pastorale à Mulhouse, notre archevêque Mgr Ravel a paraphrasé le ministre Sully en guise d’encouragement : « Patronage et compagnonnage sont les deux mamelles de l’évangélisation des jeunes ». Déjà plus de 5 ans que nous nous escrimons à ménager un lait de qualité entre activités de patronage et compagnonnage multidirectionnel comme l’aide aux devoirs, le soutien aux familles, le catéchisme.


Un regard dans le rétroviseur peut s’avérer utile : 5 ans de fonctionnement de l’ODJ c’est plus de 300 mercredis et samedis où il faut se renouveler pour « prier et jouer », faire prier et faire jouer, « être et durer » on pourrait dire. Mais si la mission est parfois austère, s’il faut chaque jour remettre l’ouvrage sur le métier, les joies ne manquent pas et on peut glaner ici ou là quelques pépites. Comme cette affirmation d’un jeune, sans doute une des définitions de notre mission les plus pertinentes : « Les frères ils ont plein de défauts, mais s’ils n’étaient pas là, y manquerait quelque chose »… Mais les frères qui composent notre maison d’œuvre mulhousienne ont aussi d’autres étoiles à leur char que celle de l’apostolat d’éducation de la foi.

Frère Charles a commencé une formation à l’Institut Karol Wojtyla (IKW) qui le conduit à Paris une fois par mois pour suivre cours et sessions d’anthropologie. Frère Eduardo s’est rendu en pèlerinage à San Giovanni Rotondo sur les traces du Padre Pio, parrain du groupe de prière qu’il accompagne à l’église Saint-Étienne. Frère Raphaël s’est rendu en Argentine pour visiter les frères de la Casa.

Connaissez-vous Fortnite ? Non ? C’est que vos ados vous cachent quelque chose, à moins qu’ils ne soient déjà sur la voie de la Sagesse. C’est le dernier jeu en ligne qui fait fureur : une guerre virtuelle qui se « joue » en réseaux où il faut faire usage de toutes les dernières armes à la mode sans laisser de survivants. Ce jeu-concept a plusieurs « saisons » avec d’innombrables variantes qui rendent complètement addicts les jeunes. En mal de propositions, nous avons téléchargé ce jeu sur notre ordinateur multipliant par deux la fréquentation de l’aide aux devoirs et décalant d’une demi-heure l’horaire d’accueil. Au point que notre local ordinateur a été rebaptisé par eux « salle fortnite ». Pas très pédagogique allez-vous dire ! Occupationnel quand tu nous tiens… Elles sont bien loin les billes du temps béni, le bâton et la roue qui, à moindre frais, vous tenaient une classe.

Journée mémorable de pèlerinage début mai avec les jeunes du catéchisme : une excursion sous la neige à Notre-Dame du Schoenberg. Pas de neige durant notre camp d’hiver, neige pendant notre sortie de printemps : un peu à l’image de ce que nous vivons l’année entre préparation théorique et réalité du terrain qui sans cesse nous échappe.

Frère Charles est toujours champion de ping-pong toutes catégories ce qui lui donne un grand prestige quand il s’agit de montrer qu’être religieux n’implique pas forcément de faire de la bière et du fromage, comme le pensent nos jeunes. Frère Eduardo, lui, réalise de magnifiques décorations pour les jours saints avec la transformation de notre oratoire en jardin de l’agonie, anges et oliviers de circonstance. Frère Raphaël fait installer deux panneaux de baskets dans notre cour transformée en « streetball » pour la joie des plus grands. Petits problèmes : les panneaux sont trop hauts et montés à l’envers.

Joie d’accueillir en mars la bourse aux vêtements organisée par les AFC représentées par des mamans de notre paroisse. Elles ne ménagent pas leur peine pendant ces 4 jours de dépose d’habits dans notre grande salle, de permanence pour accueillir les nombreuses personnes qui viennent profiter de l’offre.

Cette année voit des records de fréquentation que l’on attribue à notre opération de comme sur le marché de Mulhouse. Et notre fidèle Rosie gagne de plus en plus en assurance dans les rues de Mulhouse. Déridée par les saints Nicolas, les écoles de prière, les jeux de toute sorte et la procession des Rameaux, la voilà désormais presque capable de franchir le pont pour déambuler en centre-ville, elle qui était tétanisée il y a 5 ans au seul passage d’une voiture : notre mascotte est désormais citadine et plus personne dans le quartier ne s’étonne de ce cortège si peu banal d’un âne et d’un mouton conduit par un moine.


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